Quand il publie L’Algérie en 1885, Ferdinand-Désiré Quesnoy est médecin-inspecteur en retraite. Mais avant ce repos mérité, il a connu diverses affectations au cours de sa carrière de médecin militaire, de l’Algérie à l’hôtel des Invalides en passant par l’armée d’Orient en Crimée et l’armée du Rhin de la guerre de 1870. En attestent ses divers ouvrages parus de 1850 à 1892.
Parmi ceux-ci, plusieurs concernent l’Algérie :
- Coup d’oeil sur la subdivision de Bône, relatif surtout à son état climatérique et à l’influence que cet état exerce sur les progrès de la colonisation. Toulon : impr. de Vve Baume, 1850.
- Relation médico-chirurgicale de l’expédition de Zaatcha Paris : J. Dumaine, 1851. Extrait du Recueil de mémoires de médecine et de chirurgie militaires, 2e série, vol. 6, 1850, p. 233-295.
- Topographie médicale de la plaine de la Mitidja (Algérie). Paris : V. Rozier, 1865.
- L’Algérie. Paris : Jouvet, 1885. Réédité en 1890.
- L’armée d’Afrique depuis la conquête d’Alger. Paris : Jouvet, 1888.
Publiés par la Librairie Furne, Jouvet et Cie éditeurs, les deux derniers ouvrages sont parus dans la collection Bibliothèque instructive. Marquée par un certain esprit militaire et conquérant, celle-ci propose surtout des titres sur les colonies françaises, quelles soient perdues ou récemment conquises (Madagascar, Océanie, Afrique noire).
Dans L’Algérie, Ferdinand Quesnoy ne s’intéresse pas directement à la conquête française. Sans doute réserve-t-il ce thème à son ouvrage sur l’armée d’Afrique. L’ouvrage commence par une présentation géographique du pays qui occupe 194 pages d’un ouvrage qui en compte 305… – les limites, les régions naturelles (le Tell, les hauts plateaux, le Sahara), la météorologie et l’histoire naturelle – avant d’aborder l’aspect humain – l’histoire, les populations et leur état moral – et de se conclure brièvement sur l’état de l’Algérie.
Il est illustré 100 gravures sur bois, la plupart non signées, mais certaines visiblement inspirées de Fromentin et autres Orientalistes (voir ci-dessus). La plupart sont incluses dans le texte (voir plus haut), à quelques exceptions qui occupent une page entière (voir en-tête et ci-dessous).
A cela s’ajoute une carte de l’Algérie gravée par J. Geisendörfer, un graveur fort actif dans la seconde moitié du XIXe siècle et exclusivement dans le domaine des cartes géographiques.
L’exemplaire de L’Algérie conservé à la BU des Deux Lions est un héritage de la bibliothèque d’URBAMA et appartenait au fonds Barbey.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jean Stouff (25 janvier 2023). L’Algérie par Ferdinand Quesnoy. Ressources sur le Maghreb et le Monde arabe. Consulté le 9 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/trnj